Saviez-vous que l’ail est un antibiotique naturel et qu’il offre plusieurs bienfaits pour la santé? En effet, il est reconnu pour renforcer le système immunitaire, lutter contre les bactéries et agir comme anticoagulant. De plus, l’ail fait partie de la catégorie des aliments dits « umami », c’est-à-dire qui possède une saveur qui persiste en bouche (et qui en fait saliver plus d’un). Qu’il soit cuit ou cru, il rehausse le goût de nombreux plats du quotidien. Il n’est pas étonnant qu’on ait envie de faire pousser de l’ail chez soi pour profiter de ses vertus et de ses succulents atouts. Nous vous proposons donc de découvrir tous les secrets d’une plantation d’ail réussie qui vous permettra de récolter une tonne de délicieux bulbes.
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FAIT INTÉRESSANT !
Connaissez-vous l’ail noir? Très tendance et surtout très prisé par les grands chefs, son goût est plus sucré et acidulé, mais tout aussi délicieux et sa texture moelleuse s’apparente à celle des fruits confits. En fait, l’ail noir n’est nul autre que le résultat d’un long processus de maturation des gousses de l’ail blanc. Les têtes d’ail sont d’abord brunies à basse température pendant quatre à six semaines, dans un endroit fermé à une température et un taux d’humidité bien précis. On les laisse ensuite sécher pendant plusieurs mois. La qualité de l’ail noir dépendra surtout de la durée du vieillissement et de la qualité des conditions de maturation.
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Quand planter l’ail : à l’automne ou au printemps?
Il faut savoir que l’ail est une plante vivace qui se cultive comme une annuelle. Il suffit de planter des gousses, aussi appelées caïeux d’ail, à l’automne (de la mi-septembre à la fin octobre) pour récolter les bulbes l’été suivant.
La plantation de l’ail à l’automne permet aux bulbes de développer un bon système racinaire juste avant l’hiver. Ceci correspond à son cycle de croissance naturel et assure un départ en force le printemps suivant.
Bien que la plantation à l’automne soit la meilleure option, il est également possible de planter l’ail très tôt au printemps. Les gousses devront toutefois être mises en terre en avril ou en mai au plus tard, sans quoi vous risquez de retarder la croissance des bulbes et vos plants n’auront pas le temps de produire suffisamment de feuillage avant le solstice.
Où planter l’ail?
- Dans un emplacement orienté plein soleil.
- Dans un endroit à l’abri du vent.
- Dans un sol fertile et bien drainé, car un niveau d’humidité trop élevé ou l’eau stagnante risquent de faire pourrir les gousses et les bulbes.
Conseils pour réussir sa plantation d’ail
À l’automne :
1.Choisir les bulbes
La première chose à faire est de sélectionner des bulbes d’ail de qualité. Vous pouvez opter pour des bulbes que vous avez vous-même fait pousser ou vous procurer des variétés dans les marchés publics, les jardineries ou les producteurs locaux. Il est préférable d’éviter de planter l’ail acheté en épicerie puisque ces bulbes peuvent avoir subi un traitement pour empêcher la germination lors de l’entreposage. Choisissez également de gros bulbes en santé (fermes et sans taches ni maladies) pour assurer une récolte tout aussi productive.
2.Préparer le sol
Commencez par ajouter une généreuse quantité de Compost Biosol au sol existant pour favoriser le développement des racines et enrichir le sol. Formez de petites buttes de terre d’environ 15 cm (6 po) de hauteur pour favoriser le drainage et éviter que les bulbes ne pourrissent.
3.Planter les gousses
Détachez délicatement les gousses en prenant soin de ne pas en abîmer la base (là où elles s’attachent à la tête d’ail). Si la base est abîmée, l’ail ne poussera malheureusement pas.
Plantez chaque gousse séparément dans un trou ayant entre 5 et 7,5 cm (2 à 3 po) de profondeur en prenant bien soin de positionner la pointe vers le haut. Laissez un espace de 10 à 15 cm (6 à 8 po) entre chacune d’elles et un espace de 35 à 45 cm (15 à 18 po) entre les rangs.
4.Recouvrir avec du paillis de cèdre
Appliquez 7 à 10 cm (3 à 4 po) de paillis sur votre plantation d’ail après les premiers gels pour assurer une bonne protection hivernale.
5.Éviter de trop arroser
Il est inutile d’arroser à la plantation. Les gousses nouvellement plantées se contentent habituellement de l’humidité contenue dans le sol durant l’hiver. Un arrosage excessif risquerait de les faire pourrir.
Au printemps :
1. Retirer le paillis
De la mi-mars à la mi-avril, les jeunes pousses se pointent le bout du nez. C’est le moment de retirer le paillis afin que le sol se réchauffe.
2. Arroser
À la fonte de la neige, il faut absolument éviter que l’eau ne s’accumule autour des plants d’ail. Vous pouvez donc creuser de petites tranchées pour permettre un bon drainage.
Pendant la croissance du feuillage en mai et juin, l’ail ne doit pas manquer d’eau. Vous devrez donc arroser régulièrement en cas d’absence de pluie. Il faudra ensuite graduellement réduire l’arrosage à la hausse des températures afin de favoriser le mûrissement des têtes d’ail. Arrêtez complètement d’arroser une fois que les tiges commencent à plier.
3. Fertiliser
Lorsque la température se réchauffe, ajoutez de l’engrais naturel pour potager urbain 4-3-7 à la base des plants pour favoriser une croissance vigoureuse. Appliquez-en à nouveau aux trois à quatre semaines. Cessez la fertilisation vers la mi-juillet pour ne pas nuire à la conservation des bulbes.
Et la fleur d’ail dans tout ça ?
À la mi-juin, le feuillage cesse de croître et laisse la place à de magnifiques tiges bouclées accompagnées de petits boutons floraux que l’on appelle fleur d’ail. C’est à ce moment que débute la première phase de la récolte. Deux choix s’offrent à vous :
- Laisser jaunir les tiges et les nouer
Le fait de nouer les tiges permet d’arrêter leur développement et concentrer la sève dans les bulbes afin d’optimiser leur croissance.
- Couper les tiges pour les ajouter à vos recettes.
Nous coupons la fleur d’ail vers la fin juin lorsque les tiges sont encore tendres et qu’elles ont fait deux tours sur elles-mêmes. Bien sûr, vous pouvez également la couper lorsqu’elle a fait seulement un tour, mais si vous patientez un peu, vous en aurez plus pour votre argent! Pour la récolter, il suffit de la couper juste avant le début des feuilles, soit à la base de sa tige. Si vous tardez trop, en juillet, la fleur d’ail sera alors plus coriace et donc moins agréable à manger.
La fleur d’ail est plus facile à digérer que les gousses et son goût est beaucoup plus délicat. La consommation de la fleur d’ail se compare à celle d’un légume. On peut donc la manger crue, à la vapeur, sautée, en pesto ou encore la congeler.
Quand et comment récolter les bulbes d’ail?
À la fin juillet, soit quatre à cinq semaines après la récolte de la fleur d’ail, lorsque la moitié des feuilles du bas sont jaunies, mais que celles du haut sont encore vertes, récoltez les bulbes délicatement à l’aide d’une bêche ou tout simplement avec vos mains. Retirez ensuite l’excédent de terre, puis suspendez ou entreposez les plants sur un grillage dans un endroit sec, bien ventilé et à l’abri du soleil. Laissez-les sécher pendant trois à quatre semaines. Une fois la période de séchage terminée, coupez les tiges 5 à 7 cm (2 à 3 po) au-dessus du bulbe ainsi que les racines. Finalement, placez votre récolte dans un endroit sombre et aéré et elle se conservera pendant plusieurs mois.
La plantation de l’ail n’a maintenant plus de secrets pour vous. Allez hop! Profitez des derniers moments de jardinage extérieur pour planter de l’ail dans votre potager. Pour encore plus d’articles sur le jardinage, découvrez notre section Trucs de jardinage et suivez-nous sur les réseaux sociaux.
Bon jardinage!